Le P.E.R.I , mode d’emploi

Une nouvelle recherche dont l’acronyme est P.E.R.I se déploie de nombreuses manières, depuis 2020.

Le P signifie porosités esthétiques réservoirs interdisciplinaires

Le E signifie état non défini artistique (ENDA)

Le R signifie rencontre (R)

Le I signifie incisuelles

J’y questionne l’être ensemble, la collaboration, l’entraide et la coopération par des manœuvres furtives et des audaces subtiles.

En 2024, la manœuvre furtive N°10 « Les quatre modules Le P.E.R.I » a été déployée dans le cadre d’un module pour l’École nationale d’art de La Biennale de Paris.

Comme archives de ce déploiement,  les screen shots ci-dessous. Le mode d’emploi contenu à l’intérieur de la manœuvre est le suivant :

1- D’un emploi du temps décidé et partagé en amont sur les dates du 18 et 19 juin de chaque année, un groupe constitué de trois personnes au minimum à douze personnes au maximum, visite l’espace, situé dans un périmètre d’un kilomètre de leurs habitations, lieux de vie, lieux de résidence. 

2-Ces visites, d’une durée de deux heures, se déploient dans  l’emploi du temps décidé en amont.

3-Chacune des visites est conduit par un fil d’ariane: celui des titres indiqués ci-dessous de /Le P.E.R.I */

4-Chacune des visites peut donner lieu ou pas à un récit d’expérience

/ Le P.E.R.I */

18 JUIN 

Module N°1 « P comme Praticienne » / 11H00-13H00

Module N°2 « E.N.D.A comme École nomade d’artiste »/ 15H00-17H00

19 JUIN 

Module N°3 «R comme Réunion »/ 11H00-13H00

Module N°4 « I.S.L.A.N.D»/ 15H00-17H00

Le mode d’emploi P.E.R.I peut être activé, là, où vous êtes indépendamment du lieu et du contexte. La seule contrainte est d’être au minimum à trois.

Si vos expériences de ce mode d’emploi suscitent chez vous des récits et que vous souhaitez les partager, vous pouvez les envoyez à praticienneendareunionisland@gmail.com

La manœuvre furtive en elle-même consistait à offrir du temps supplémentaire aux étudiants et étudiantes de cette structure, pour vivre autre chose que du discours sur l’art ou de l’art en discours. Bref une manière comme une autre, de faire tout à fait autre chose que ce qui est attendu de vous que vous soyez intervenantes, intervenants ou étudiantes et étudiants. Cette manœuvre est furtive car le directeur de cette école ignorait, tout de ce qui allait se produire au moment où il a validé ceux-ci pour son cursus, l’année précédente. Cependant, expérimenter le mode d’emploi proposé à l’intérieur de la manœuvre ou même activer chacun de ses modules fictifs à partir de leurs titres (coquilles, erreurs de syntaxe et autre confiseries de la langue inclues) peuvent, peut-être, conduire à une expérience de la vie et l’art confondus ( Titre d’un essai d’Allan Kaprow), dans votre vie quotidienne et cela, pour moi, s’appelle: vivre le grand art.

p.s: Bien sûr lire, Allan Kaprow est important mais il est possible de vivre son essai, sans nécessairement, l’avoir lu au préalable.

repriser // zurcir // darning

Repriser est une proposition pour créer un dessin mural collectif expérimental. Tous les participants deviennent pleinement auteurs des œuvres qui en découlent. Depuis 2012 Philippe Poupet diffuse Repriser dans le cadre de différentes résidences en Colombie, au Mexique et en France.
20 dessins ont existé à ce jour, ils sont archivés ici : repriser.philippepoupet.com

UNE ARCHÉOLOGIE DU SENS : DESSINER À PLUSIEURS MAINS

Un procédé partagé par un groupe de personnes génère une œuvre graphique inédite qui fait ensuite l’objet d’une exposition et vient prendre le visiteur dans un piège abstrait. Le dessin n’a pas de direction préétablie, il se développe à partir d’une règle du jeu, avec les intentions de chacun, avec les accidents et les erreurs. On joue de façon paradoxale avec un tracé en zigzag selon le modèle du grillage. Sorti de son contexte, il créé un autre maillage dans un jeu perpétuel entre liberté et contrainte. Il s’agit d’accepter l’autre sur son propre territoire, de créer du lien et du sens avec une ligne qui sépare des espaces, avec un motif qui habituellement matérialise une frontière. Cependant les seules limites dont il est ici question sont humaines et intrinsèques à l’expérience même : le corps, la maitrise, le regard, l’attention, la communication…
L’objectif est de créer une œuvre d’art inédite et inimitable. Elle cartographie un paysage virtuel en matérialisant des intentions divergentes, reliées par une règle du jeu, la réalité d’un lieu et d’une architecture donnée. Elle regarde la réalité de nos sociétés, leurs aspirations et leurs craintes.

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REPRISER EST LE TITRE DE LA PROPOSITION, IL EST TRADUIT PAR ZURCIR EN ESPAGNOL, DARNING EN ANGLAIS
Copyleft : cette œuvre est libre, vous pouvez la copier, la diffuser et la modifier selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org

L’Incroyable Hurd

Passionné de bande dessinée,

de Culture Libre, de Peinture et de bien d’autres choses…
J’aime que l’on puisse copier/modifier une oeuvre et aussi y faire intervenir un-e ou plusieurs auteurs-trices.

Ici, interragissent des fragments d’oeuvres LAL.

Les textes de couleur fushia sont d’Antoine Moreau, ceux en vert des Bernardo et ceux en noir les miens.

Page 1 de la BD 'L'Incroyable Hurd'

n.o.i.r. & b/l/a/n/c et autres films

n.o.i.r. & b/l/a/n/c

Collaboration artistique imprévue avec Antoine Moreau et Daniel Martin-Borret, un montage qui réunit deux poèmes qui se répondent, dont l’un est lu par le spectateur et l’autre par le narrateur, à sens contraire. Un montage d’après le texte b-l-a-n-c de Antoine Moreau (à l’écran), lui-même écrit d’après le texte n.o.i.r. de Joseph Paris (lu par Daniel Martin Borret).

À voir ici: https://josephparis.fr/noir-blanc/

492

492, c’est le nombre de plans d’un film de voyage de huit minutes, muet.

À voir ici: https://horscine.org/film/492/

Asilah / Un spectacle inattendu.

Sur les toits d’Asilah, un jeu d’élevage de pigeons se joue entre voisins. Chaque éleveur doit essayer d’attirer les pigeons des autres afin de faire grandir sa volée. Pour cela on fait danser les oiseaux dans le ciel le soir en exécutant les plus cercles avec les plus beaux pigeons pour séduire ceux des autres groupes et les attirer dans le sien.

À voir ici: https://horscine.org/film/asilah/

Horizon

Une vidéo qui ébauche un monde suspendu, inerte, et pourtant plein de l’effervescence intérieure de chacun d’entre nous. Collaboration avec Daniel Martin-Borret.

À voir ici: https://horscine.org/film/horizon/

Varsovie

Documentaire expérimental, une dissociation texte-voix-image en lutte contre le creux des discours.

Alexandra Shevchenko

Varsovie, le 8 juin 2012, quatre activistes de FEMEN – trois ukrainiennes, une française – s’offrent un instant superbe en zone triste. Au stade, le premier match de l’Euro 2012 de football va commencer. Hommage servile au refoulement, des milliers de supporters viennent se défouler. Habillées des couleurs de la Pologne pour passer inaperçues, elles s’infiltrent dans la foule. Dans le temple du désœuvrement elles s’apprêtent à surgir d’une façon radicalement nouvelle et formidablement subversive.

À demi-nues, des slogans peints sur leurs corps, elles tirent à l’extincteur sur le monde autour d’elles et scandent des mots durs qu’il est doux d’entendre. Ils étaient dispersés dans la foule, en quelques secondes ils se sont rassemblés en une seule masse : pas moins de trente journalistes caméra au poing se bousculent devant elles. Les supporters ne sont pas en reste, ils les encerclent, les agressent, et envoient des ‘I will fuck you‘. En moins de deux minutes la police s’ajoute au désordre et plaque les activistes contre un mur, en moins de cinq elles sont emmenées dans un camion.

À voir ici: https://horscine.org/film/varsovie/

Mourir gracieusement

24h de cinéma tourné et diffusé en direct sur Youtube, puis distribué sous licence art-libre.

Un an avant la covid, cette expérience de cinéma en direct sur Youtube réalise par avance le paradoxe d’un confinement qui ne s’abrite pas des regards, tant les images vont servir à exposer l’espace privé aux yeux de tous.

À voir ici: https://josephparis.fr/mourir-gracieusement/

Agfachrome

Que sont nos amours devenues, disait la chanson…

La règle dit que pour connaître le tracé d’une droite il suffit de deux points. Hélas, les chemins que nous prenons dans nos vies n’obéissent absolument pas à cette loi. On a beau se tracer un solide destin, on est toujours loin d’imaginer la route qui s’ouvre à nous et ses multiples carrefours.

Agfachrome est la madeleine qui a déclenché le même processus que chez Proust, mais avec une intensité inattendue, une sorte de voyage spatio-temporel, certes très court, mais suffisant pour réaliser que les plus grandes forces d’attraction sont souvent déjouées par le temps et la route sur laquelle nous nous engageons est presque toujours insoupçonnée.