un ensemble de 32 planches de bandes dessinées vierges de tout texte, pouvant servir à composer toutes sortes de récits longs ou courts ; avec des participations de Jérôme LeGlatin, William Henne, David Christoffel, C. de Trogoff, Antoine Hummel, Xavier Loewenthal, Laurent d’Ursel (pour la version publiée par les éditions de la Cinquième couche), Sébastien Rocher, Antoine Moreau.
Oeuvre toujours ouverte aux participations.
Texte de présentation :
Ce sont 32 pages appelées Judex.
Judex comme matrice, comme matrice à faire des choses dites choses de Judex. De la machinerie Judex, faire des Judex.
Judex est aéré d’écritures possibles, il est troué de partout, de phylactères, de réserves, d’à-plats. Mais il est tenu serré dans un cadre à la fois assez domestique pour pouvoir filer toutes sortes de récits classiques à cinq personnages (par les cases dites Nikou, qui développent une sorte de sitcom familiale), et assez traversé de fantastique pour en sortir (ce sont les cases dites Judex ; ces cases réfèrent directement au film de Franju qui réfère lui-même au feuilleton de Feuillade). Un Judex peut alors croître sur ce matelas d’impureté.
Le nombre de page est modulable, comme dans une partition de Ballif ou de Cage, on peut n’en jouer que les parties qui nous intéressent ou bien les tirer aux dés. On peut les faire hoqueter, bégayer, jouer deux cent fois la même mesure.
L’ordre initial des pages est sans importance ; le récit s’est filé avec elles, sans doute, mais on peut aller assez loin dans leur réorganisation sans bousculer la cohérence générale. Toutes les histoires nées de la matrice Judex sont autonomes, peuvent être présentées séparément ou concerter en piaillant.
Voilà donc le principe.